Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

19 octobre 2010

Le secteur des télécommunications au Maroc poursuit sa croissance en 2010 (Journal US)


Le secteur des télécommunications au Maroc poursuit sa croissance en 2010 (Journal US)


Le secteur des télécommunications au Maroc, dopé par l'expansion fulgurante du segment de la téléphonie mobile, poursuit sa croissance en 2010, écrit lundi le "North Africa Journal", une publication électronique US.


Cette tendance haussière a été confirmée par la récente acquisition par France Telecom d'une part substantielle du capital de Méditel, deuxième opérateur de téléphonie mobile au Maroc.


Citant des analystes du secteur, le journal US note que le marché de la téléphonie mobile dans le Royaume a maintenu des performances remarquables durant le premier trimestre 2010, indiquant que la croissance annuelle de ce segment s'est maintenue avec un taux de 10,9 pc.


A la fin du premier trimestre 2010, poursuit la même source, le nombre des abonnés à la téléphonie mobile au Maroc a augmenté de 6,8 pc, soit un rythme annuel de 15 pc.


Le taux de pénétration de la téléphonie mobile au Royaume est actuellement de l'ordre de 85,8 pc, soit une augmentation de 7 pc par rapport à 2009, souligne le journal américain, précisant que Maroc Telecom continue de dominer ce secteur avec une part de marché de 57,6 pc au premier trimestre 2010.


www.marocjournal.net

Google finance un câble sous-marin pour éoliennes


Le géant de l'Internet participe à un ambitieux projet au large de la côte Est des États-Unis.


Google veut changer le monde et en a les moyens financiers. Le géant du secteur Internet a décidé de financer Trans-Elect, un projet original de construction d'une ligne sous-marine à haute tension de 560 kilomètres de long.


Trans-Elect espère entamer la construction de cette ligne au large de la côte Est des États-Unis en 2013. Le coût total du projet est estimé à 5 milliards de dollars.


Son objectif est de fournir ainsi à de futurs parcs d'éoliennes installés à une trentaine de kilomètres au large - loin des regards des touristes et promoteurs immobiliers - l'infrastructure pour distribuer de l'électricité aux zones allant du New Jersey à la Virginie. La capacité totale de la ligne serait de 6000 mégawatts, soit l'équivalent de la production de cinq réacteurs nucléaires.


Google s'engage dans le capital de la société Trans-Elect à hauteur de 37,5%. À ses côtés et dans la même proportion, Good Energies, société d'investissement spécialisée dans l'énergie renouvelable. Le groupe japonais Marubeni prend 15% du capital.


L'investissement initial de Google dans la première phase du projet est estimé à 200 millions de dollars. Google, dont les centres de traitement de données sont très voraces en électricité, s'est engagé à investir dans le déploiement d'importantes infrastructures plus économes en énergie et plus écologiques.


Avant même l'installation des éoliennes, le câble sous-marin pourrait transporter de l'électricité du sud de la Virginie, où le courant est relativement bon marché, vers le nord du New Jersey où il est plus onéreux.


Réactions favorables

Le projet présente plusieurs avantages. L'Atlantique n'est pas très profond dans cette région et le terrain est donc relativement propice à l'érection d'éoliennes, ce qui n'est pas le cas au large de la côte Ouest des États-Unis. L'océan ne gèle pas l'hiver dans cette région, ce qui élimine un risque important qui handicape les projets d'éoliennes dans les grands lacs américains.


L'opération pourrait être réalisée avec le feu vert d'un nombre limité d'autorités publiques: celles du New Jersey, du Delaware, du Maryland, de Virginie et celles du gouvernement fédéral. Une telle ligne à haute tension sur le continent serait bien plus difficile à construire en raison des centaines de propriétaires à dédommager.


Les premières réactions des élus locaux sont d'ailleurs favorables. Pour leur part les associations écologistes sont enthousiastes. Il faudra cependant que les incitations fiscales aux investissements dans les énergies renouvelables soient prolongées au moins pour la durée de construction, c'est-à-dire jusqu'en 2021.


Les États-Unis commencent seulement à s'intéresser au potentiel éolien de leur façade atlantique. Un précédent projet, Cape Wind, qui vise depuis plusieurs mois à installer un parc d'éoliennes au large du célèbre Cape Cod (Massachusetts), est contesté par de nombreux résidents de la zone, car il risque de dénaturer le paysage.



Par Pierre-Yves Dugua

news.abidjan.net

18 octobre 2010

Hadopi, 3G : Xavier Niel (Free) s'explique


Stratégie - Dans un entretien aux Echos, le patron de l'opérateur confirme que Free commencera à relayer les emails de la Haute Autorité à partir de ce lundi, tout en attaquant violemment l'esprit de la loi.


Au centre de l'actualité Hadopi depuis plusieurs semaines, Free a enfin décidé de prendre la parole. Xavier Niel, fondateur et patron de l'opérateur a ainsi répondu aux questions de nos confrères des Echos.


Dans cette interview, le magnat revient donc sur la stratégie de son groupe concernant l'application de la riposte graduée et sur le bras de fer qui l'oppose au gouvernement. Rappelons que le FAI a refusé de relayer les avertissements de la Haute Autorité à ses abonnés, s'appuyant sur un cadre légal bancal et sur l'absence d'indemnisation pour identifier les abonnés fautifs.


Face au refus de Free, le gouvernement a publié en urgence décret afin de débloquer la situation. Il prévoit 1500 euros d'amende par email non transmis. Une arme de destruction massive qui semble avoir fait plier l'opérateur. Reste que Free ne s'avoue pas vaincu.


"Mauvaise loi"

"Nous allons commencer à envoyer des e-mails ce lundi. Nous contesterons ce nouveau décret, qui nous semble illégal. Contrairement aux autres FAI, nous appliquerons strictement la loi, mais seulement la loi".


L'homme conteste également les accusations d'opportunisme marketing en endossant le rôle de Chevalier blanc auprès des internautes. "Notre position n'était ni marketing ni financière. Nous n'avons pas gagné un abonné en refusant de collaborer au-delà de ce que nous imposent les textes", explique-t-il.


Free a en effet les moyens de contester ce décret devant le Conseil d'Etat ou auprès de la Commission européenne puisque. En effet, "une mesure pénale nouvelle qui vise un service de la société de l'information doit préalablement être notifiée à Bruxelles (directive 98/48/CE)". Ce qui n'a pas été fait...


Concernant l'esprit de la loi, Xavier Niel ne mâche pas ses mots. " En 2007, l'Etat a souhaité qu'au travers d'une concertation large il soit mis fin (au) pillage (du piratage). Mais ce sont certains majors qui ont très vite imposé leurs solutions, à l'encontre de l'intérêt des Français, mais aussi des créateurs.


Cette loi est une mauvaise loi qui ne résout rien, qui est très simplement contournable et qui ne tient pas compte de l'évolution de la forme que prend le piratage. Je pense qu'il faudrait revenir à l'intention première et avoir une véritable concertation avec l'ensemble des acteurs, et non pas un simulacre de discussion comme cela s'est passé."


Augmentation du triple play entre 1,50 et 3 euros

Interrogé sur la modification du calcul de la TVA sur le triple play, le patron confirme que Free augmentera bien ses tarifs. "Cette nouvelle taxe sera répercutée au premier jour de l'application de la loi, et au centime près. Nous n'en profiterons pas pour augmenter notre marge.


Mais nous isolerons dans les factures de nos abonnés le montant de la « taxe Baroin », qui sera comprise entre 1,50 et 3 euros par mois selon la formulation de la loi. Nous rendrons ainsi justice à un ministre qui veut rétablir l'équilibre financier de la France en abaissant le pouvoir d'achat de l'ensemble des Français !


Le « triple play » est devenu un bien indispensable comme l'eau ou l'électricité pour l'ensemble des foyers français, le taxer c'est mettre en place une mesure fiscale des plus injustes".


Pour autant, si l'homme conteste cette nouvelle taxe, il estime que certains concurrents n'ont pas joué le jeu : "Le succès d'Internet en France existe notamment grâce à Nicolas Sarkozy, le ministre de l'Economie de l'époque, qui a eu la perspicacité d'accorder à ces offres innovantes un taux de TVA réduit il y a six ans. Mais certains opérateurs mobiles en ont détourné l'usage, probablement pour environ 800 millions d'euros annuels. Au lieu de sanctionner les abus, on jette le bébé avec l'eau du bain."


Enfin Xavier Niel revient sur le dossier Free Mobile et surtout sur le refus de ses concurrents de lui accorder un accord d'itinérance pour la 3G. "C'est pourtant l'assurance pour celui qui signera avec nous de compenser financièrement notre arrivée.


C'est un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros. Nous nous donnons jusqu'à la fin de l'année pour convaincre un opérateur. Aujourd'hui, il nous est impossible de reproduire leurs offres « quadruple play ». En cas de refus de nous accorder l'itinérance 3G, nous n'aurons d'autre choix qu'une procédure contentieuse".


Malgré ce blocage, Niel confirme le calendrier de Free Mobile avec un lancement début 2012 pour une couverture de la population de 27 %. Les objectifs sont ambitieux : "Si nous ne révolutionnons pas le marché du mobile, ça ne marchera pas.


L'équipe fondatrice de Free souhaite faire du mobile uniquement pour bouleverser ce secteur, comme elle l'a fait dans les télécommunications fixes. Nous n'avons pas le droit de décevoir, nous sommes condamnés à réussir.


Si on arrive à la part de marché que nous avons conquis dans le « triple play », à savoir près de 25 %, nous serons ravis. Notre ambition : qu'Iliad atteigne un chiffre d'affaires de 4 milliards d'euros d'ici à 2015, soit un doublement".


www.zdnet.fr

Les opérateurs télécom à la conquête de l'Afrique

Tous les grands opérateurs se ruent vers un continent au milliard d'habitants et à la croissance insolente. Mais ce nouvel eldorado n'est pas sans risques. La chasse est ouverte.


Nulles traces de buffles ou d'antilopes dans ce safari, mais seulement des pylônes et antennes relais à capturer au plus vite. Quelle soit leur nationalité, les géants des télécommunications sortent leur carnet de chèques pour s'emparer des opérateurs africains.


Pas moins de trois proies attrapées en l'espace de quatre mois. Après le français Orange et l'indien Bharti Airtel, qui ont jeté leur dévolu sur Méditel et le groupe Zain (voir la carte), le russe VimpelCom vient de prendre le contrôle de l'égyptien Orascom.


Commentaire de Didier Pouillot, directeur d'études à l'Institut de l'audiovisuel et des télécommunications en Europe (Idate) : "Tous cherchent des relais de croissance. Or la Chine demeure fermée, l'Inde hyperconcurrentielle, et l'Amérique du Sud trop cadenassée. Reste l'Afrique."


Le rôle des affinités et des rivalités

Deux stratégies de conquête s'affrontent. Si certains jouent les rouleaux compresseurs en déboursant plusieurs milliards, d'autres ont choisi la politique des petits pas.


C'est le cas du groupe français Vivendi, actionnaire majoritaire de Maroc Telecom depuis 2004. En se servant de cette base arrière comme tête de pont sur le continent, l'entreprise s'est attaquée à d'autres marchés : la Mauritanie, le Burkina Faso, le Gabon et le Mali.


"Certains pays ont des affinités fortes avec d'autres nations, ce qui simplifie ce genre de stratégie. Mais il existe également en Afrique des rivalités, liées à l'Histoire, qui peuvent jouer en sens inverse", analyse Fatine Layt, présidente d'Oddo Corporate Finance, l'une des instigatrices du rapprochement entre Orange et Méditel.


Avec plus de 1 milliard d'habitants, dont la moitié est âgée de moins de 20 ans, l'Afrique affiche une croissance insolente dans la téléphonie mobile, 25 fois supérieure à celle de l'Europe de l'Ouest. Pourtant, cet eldorado a aussi ses contraintes.


La quasi-totalité des clients mobiles ne sont pas des abonnés mais disposent de cartes prépayées. "Les appels d'un opérateur vers un autre coûtent plus cher en Afrique que dans les pays occidentaux, explique Tariq Ashraf, consultant en télécoms.


Du coup, les utilisateurs ont plusieurs cartes SIM, voire plusieurs téléphones, et s'en servent en fonction des communications pour limiter leurs dépenses."


De 13 euros par mois en Afrique du Sud à 2 euros en Ouganda, le montant des factures varie sensiblement d'un pays à l'autre, et ne dépasse pas 7 euros en moyenne sur le continent. C'est peu. Pourquoi se battre, alors, à coup de milliards pour quelques euros ?


4 Africains sur 10 n'ont pas de téléphone

L'explication tient, pour l'essentiel, en trois raisons. Déjà, comme le soulignait Naguib Sawiris, PDG de l'opérateur Orascom Telecom, les clients utilisent moins de capacité réseau (Internet...) que les Occidentaux ; du coup, les marges brutes dégagées sont plus importantes.


Ensuite, le potentiel de croissance est gigantesque. Plus de 4 Africains sur 10 ne possèdent pas encore de téléphone. Or, faute de disposer de bons réseaux filaires, la téléphonie mobile est bien souvent l'unique moyen de communiquer, et bientôt d'accéder à la Toile.


"En Afrique subsaharienne, moins de 0,1 % de la population peut se connecter. La 3G peut être la réponse", estime Carole Manero, analyste à l'Idate.


Encore faut-il non seulement améliorer la couverture d'un territoire mais également faire évoluer les réseaux vers la 3G et l'Internet haut débit.


Les opérateurs sont donc tenus d'investir massivement. Fait assez nouveau, ils sont prêts à s'associer avec leurs concurrents. Ce système appelé network sharing (partage de réseau) permet de limiter les dépenses et de déployer plus rapidement une infrastructure sans peser sur les marges.


www.lexpress.fr

La Tunisie voit d’un mauvais œil la venue VimpleCom… mais ne veut pas troubler son image


La Tunisie n'est pas enchantée de l'arrivée de l'opérateur russo-norvégien VimpleCom dans Tunisiana, détenue en partie par Orascom Telecom.


Elle l'exprime de manière subliminale pour ne pas brouiller l'image d'une Tunisie, terre d'accueil des investissements étrangers. La petite musique tunisienne pour ne pas ressembler au voisin algérien en plein tournant vers le «patriotisme économique »


Alors que deux actionnaires importants de VimpelCom, le norvégien Telenor et le groupe Russe Alfa du milliardaire Mikhaïl Fridman multiplient des déclarations dubitatives sur l'opportunité de réaliser la transaction de 6,6 milliards de dollars avec Naguib Sawiris en raison de la décision de l'Algérie de prendre le contrôle de sa filiale algérienne, Djezzy, la Tunisie a fait parler sa petite musique sur la question.


Mohamed Naceur Ammar a envoyé, la semaine dernière, une lettre à la direction de Tunisiana, dans laquelle Orascom Telecom Holding (OTH) détient 50%, lui rappelant les règles tunisiennes en la matière.


La lettre rappelle que conformément à la concession accordée à Tunisiana en 2002, tout changement dans la participation directe ou indirecte dans l'actionnariat de l'opérateur de téléphonie mobile, doit obtenir l'aval préalable du gouvernement tunisien pour tout changement. Quelques journaux algériens en ont en conclu que l'Etat tunisien entendait exercer un droit de préemption sur Tunisiana.


Le capital de Tunisiana est détenu à 50% par le Qatari Qtel qui avait racheté le koweitien Wataniya et qui avait hérité de sa participation dans Tunisiana. Il semblerait que l'Etat tunisien soit réservé à l'égard de l'arrivée du géant russo-norvégien dans l'actionnariat d'Orascom mais qu'il est contraint dans l'expression.


Préemption et démenti

Certains analystes lui ont prêté la démarche d'inciter en sous-main Qtel à faire valoir son droit de préemption. Selon le site spécialisé Tustex, l'affaire Orascom aurait eu une place de choix lors de la visite à Tunis, le 8 octobre dernier, de l'émir du Qatar, Cheikh Hamad Ibn Khalifa Al Thani. Tustex rappelle que selon la presse officielle tunisienne les entretiens entre l'émir du Qatar et le Ben Ali ont porté sur « les relations bilatérales, les perspectives de renforcement de la coopération, l'impulsion de l'investissement et particulièrement les mégaprojets d'investissement, la promotion du partenariat et le développement des échanges commerciaux » entre les deux pays.


La formulation est vague. Elle correspond au fait qu'au niveau public, les responsables tunisiens, même s'ils n'apprécient pas le débarquement d'un ours russe, restent soucieux de ne pas brouiller l'image de la Tunisie comme pays accueillant pour les investissements et respectueux des règles du marché.


Le ministère des Technologies de la communication, Mohamed Naceur Ammar, a souligné qu'il n'a jamais dit qu'il s'opposait à l'entrée du russe Vimpelcom dans le capital de Tunisiana. Lors d'une conférence de presse consacrée au rapport de la Cnuced sur « l'économie de l'information 2010 », le ministre tunisien a souligné qu'il n'a fait que rappeler à Tunisiana lui rappelant les termes de la licence qui lui avait été accordée.


De manière plus précise, le ministre tunisien a nié les informations selon lesquelles « il aurait demandé à Qatar Telecom d'exercer son droit de préemption et de racheter les 50% détenus par Orascom Telecom dans Tunisiana ».


www.maghrebemergent.info

15 octobre 2010

Tunisie : la troisième licence 3G des télécommunications n’est pas à l’ordre du jour


interrogé par Business News à propos de l’octroi d’une troisième licence 3G en Tunisie, après celles accordées aux opérateurs Orange Tunisie et Tunisie Telecom, Mohamed Naceur Ammar, ministre des Technologies de la communication, a indiqué que cet octroi n’est pas actuellement à l’ordre du jour.


« Parler actuellement de l’octroi d’une licence 3G est encore tôt », a indiqué le ministre à Business News en marge de la présentation du rapport 2010 du Cnuced sur l’économie du savoir.


Cela dit, M. Ammar ne s’interdit rien et a indiqué que la Tunisie va certainement octroyer cette licence et ce dans le cadre de la libéralisation du secteur, de la saine et bonne concurrence entre les opérateurs dont l’effet est certain pour faire pression sur les prix. Il n'a cependant pas précisé si cette licence serait octroyée à un opérateur existant ou à un 4ème opérateur téléphonique.


Le ministre en a profité pour donner quelques éclairages sur l’octroi des autres licences. A propos d’Orange, c’est une concession globale qui a été vendue.


A propos de Tunisie Telecom, qui a acheté la licence 3G le mois dernier, Mohamed Naceur Ammar a souligné que l’Etat tunisien s’est engagé, lors de la cession des 35% du capital de Tunisie Telecom, à octroyer cette licence dès sa disponibilité.


L’Etat tunisien n’a fait donc que respecter son engagement à l’égard de l’investisseur émirati, actionnaire de Tunisie Telecom.
Il a précisé que le prix était identique à celui de la licence d’Orange, c'est-à-dire 116 millions de dinars.


A propos de ce qui a été publié dans certains médias internationaux, concernant la lettre qu’il a envoyée au DG de Tunisiana, le ministre a confirmé ce qui a été publié ce matin dans Business News. La lettre en question n’était qu’un rappel des termes de la licence de Tunisiana qui stipulent que tout changement dans le capital de Tunisiana doit être soumis au préalable à un aval des autorités tunisiennes.


M. Ammar dément par ailleurs tout ce qui a été publié en dehors de ce rappel. En clair, et contrairement à ce qui a été écrit dans certains médias algériens, le ministre n’a pas demandé à Qatar Telecom d’exercer son droit de préemption et de racheter les 50% détenus par Orascom Telecom dans Tunisiana.


www.businessnews.com.tn

Tunisie : Quand le Conseil de la Concurrence et l’INT divergent à propos des télécoms (2 et fin)


Confrontée à une contre-attaque visant à le dessaisir de l’affaire opposant Tunisie Télécom et Tunisiana, d’un côté, et les opérateurs de services à valeur ajoutée, de l’autre –au motif que «les affaires d’entrave à la concurrence au sein du secteur des télécommunications obéissent à un régime spécial les excluant de (sa) gouvernance générale»-, le Conseil de la Concurrence a donc décidé de passer outre.


Pour deux raisons : primo, il se considère habilité à juger cette affaire, secundo, il estime que les faits imputés aux deux opérateurs télécoms doivent être sanctionnés.


Sur le premier point, l’instance présidée par Mohamed Kolsi reconnaît, certes, qu’«il est admis qu’en cas de conflit de lois la pratique veut que le texte particulier prévale sur le général».


Mais, fait observer le Conseil de la concurrence, «la bonne application de cette règle dépend de la délimitation du domaine au travers duquel il convient de percevoir la nature générale ou particulière des textes qu’on veut faire prévaloir».


Or, dans le cas d’espèce, le Conseil estime que lorsqu’il exercice les prérogatives que lui a fixées la loi de la Concurrence et des prix, il «n’étend pas son contrôle à la réalité de l’activité au sein de certains secteurs économiques quelle que soit la nature des actes commis par les entreprises qui y travaillent». Bien au contraire, cet organisme affirme qu’il se limite dans l’examen de tels actes à leur impact sur la liberté de concurrence.


De surcroît, attaquant ses contradicteurs sur leur propre terrain, le Conseil leur fait remarquer que même en regardant de très près le Code des télécommunications –dont ils ont fait la base de leur défense-, on n’y trouve rien qui «accorde à l’INT la prérogative de l’examen des pratiques entravant la concurrence et ayant de ce fait un impact sur le secteur des télécoms».


Même si l’article 63 du Code des télécommunications utilise des «expressions générales» -du genre «examen des litiges concernant l’établissement et la gestion de réseaux», «contrôle du respect des engagements résultant des dispositions légales et réglementaires dans les télécommunications»- pour définir le domaine d’intervention de l’INT, constate le Conseil de la concurrence, cette instance «ne peut prendre en charge des questions, en dehors des cas d’auto saisine, que lorsqu’elle est sollicitée par les parties autorisées à le faire conformément à l’article 67 nouveau» dudit code.


Or, cet article «a énuméré les domaines» dans lesquels ces parties portent plainte devant l’INT, et ceux-ci se limitent «aux plaintes ayant trait à la connexion physique, au partage de la boucle locale et au positionnement commun des infrastructures et services de télécommunications».


De même, le Conseil de la Concurrence estime qu’on ne peut pas «dire que l’INT est spécialisée dans l’examen des pratiques entravant la concurrence dans le secteur relevant d’elles», car «le Code des télécommunications ne fait aucune référence à ces pratiques». A l’appui de son constat, le Conseil rappelle le contenu des deux articles (74 nouveau du Code des télécommunications, et 9 et 11 de la loi sur la concurrence et les prix).


Le premier confie à l’INT le pouvoir de «punir le contrevenant dont la violation des dispositions légales et réglementaires concernant le secteur des télécommunications est avérée» mais en précisant qu’elle ne peut le faire que «dans les limites de ses prérogatives».


Les deux autres désignent respectivement l’INT parmi les organismes habilités à porter plainte devant le Conseil de la Concurrence (11) et à demander son avis au sujet des questions ayant un rapport avec la concurrence (9).


www.webmanagercenter.com

Recherche : Bing prend une dimension "sociale" avec Facebook


Les résultats de recherches sur Bing proposeront des réponses issues des contenus que des membres Facebook ont « aimés ». Il sera aussi plus facile de retrouver une personne grâce à son graphe social depuis le moteur de recherche.

Technologie

Bing vient de prendre une longueur d'avance sur Google en « socialisant » ses résultats de recherche grâce à Facebook. Microsoft et le site de réseautage ont dévoilé hier un accord selon lequel les internautes membres de Facebook vont pouvoir personnaliser leurs résultats de recherche sur Bing.

Certaines requêtes pourront en effet livrer des résultats sur des contenus que des amis Facebook de l'utilisateur ont « aimés ». Il peut s'agir par exemple de la recommandation d'un restaurant, d'un film, livre, album de musique, etc. Microsoft part du principe que les internautes, comme dans la vie réelle, accorderont plus de crédit à des avis émis par des connaissances.

Lier son compte Facebook à Bing

Bing va également bénéficier de la recherche de profils Facebook. En tapant le nom d'une personne que l'on souhaite retrouver, on obtiendra des réponses issues de son graphe social. C'est-à-dire que la personne recherchée sera identifiée si elle a, par exemple, un ou plusieurs amis Facebook en commun avec l'auteur de la requête.

Deux options permettent alors d'envoyer un message ou d'ajouter cette personne comme amie. Les informations personnalisées sont des contenus publics liés uniquement aux amis Facebook d'un utilisateur.

Ces nouvelles fonctions sociales ne s'activeront que si l'internaute décide de lier son compte Facebook à Bing. Un message proposant d'enclencher ce mode social apparaîtra au cours des 5 premières recherches effectuées sur Bing. Si l'internaute les ignore, la fonction ne sera plus proposée et devra être ensuite activée manuellement.

Dernier point important, les résultats personnalisés n'apparaîtront que pour les internautes âgés d'au moins 18 ans en se basant sur la date de naissance indiquée dans le compte Facebook. Ces deux nouvelles fonctions doivent entrer en service progressivement dans les jours qui viennent.

http://hightech.nouvelobs.com

Facebook s'offre un accès direct dans le nouveau Skype 5


Technologie - La nouvelle version du logiciel VoIP intègre un accès direct au fil d’actualité et offre la possibilité d’envoyer des SMS ou d’appeler gratuitement des contacts Facebook utilisant Skype 5. ZDNet.fr a pu tester le logiciel en avant-première.


Skype 5 concrétise une alliance importante avec Facebook. Le logiciel VoIP offre désormais la possibilité de se connecter directement à un compte Facebook afin de récupérer son fil d'actualité ainsi que son répertoire d'amis à qui l'on peut téléphoner ou envoyer un SMS.


Si les amis en question utilisent eux aussi Skype 5, il est possible de les appeler gratuitement. Sinon, les coups de fil vers des fixes ou des mobiles seront facturés aux tarifs réduits que pratique habituellement Skype (à partir de 2,2 cents la minute).


L'autre grande nouveauté de Skype 5 est l'arrivée des appels vidéo en groupe qui peuvent réunir jusqu'à dix personnes. Le logiciel est pour le moment disponible pour Windows 7 et Vista.


Rick Osterloh, chef de la division produits grand public de Skype qui nous a présenté le nouveau logiciel en avant-première, nous a confirmé que la version Mac arrivera « bientôt ».


Il nous a également laissé entendre que d'autres fonctions de Facebook, voire d'autres réseaux sociaux, pourraient être ajoutés à l'avenir. De même, des mises à jour des applications mobiles existantes sont prévues afin d'implémenter l'accès Facebook - mais là encore l'échéance est très floue.


Afficher son fil d'actualité dans Skype

Pour activer Facebook dans Skype 5, il faut passer par le menu "Affichage" puis "Ajouter des mises à jour Facebook". Un onglet spécial Facebook apparaît alors dans la fenêtre principale de Skype. Il suffit ensuite d'entrer son identifiant et mot de passe Facebook.


Une fois la connexion établie, le fil d'actualité s'affiche avec une actualisation qui intervient à intervalle de quelques minutes. L'utilisateur peut rédiger un commentaire pour réagir directement à une mise à jour ou bien partager un message sur le fil (et insérer un lien hypertexte) ou diffuser son humeur Skype.


La possibilité de poster un message vidéo court tourné avec sa webcam aurait été bienvenue. D'autant qu'on ne peut pas non plus partager une photo ou une vidéo. Les plus fervents utilisateurs de Facebook ne trouveront donc pas forcément leur compte dans cet accès assez restreint.


Le principal intérêt de cette intégration est le fait de pouvoir appeler ses amis Facebook directement depuis le fil d'actualité sur leur mobile ou un fixe, à condition que ces derniers aient renseigné leurs coordonnées téléphoniques. Les appels gratuits « Skype to Skype » sont possibles depuis le fil d'actualité seulement si l'interlocuteur a installé Skype 5 et activé l'option Facebook.


Outre les appels VoIP, on peut aussi envoyer un SMS sur un mobile moyennant des frais. Précision importante, un contact Facebook ne devient pas automatiquement un contact Skype, c'est à l'utilisateur d'en décider.


Des chats vidéo jusqu'à 10 personnes

En plus de l'intégration de Facebook, la grande nouveauté de Skype 5 est l'arrivée des appels vidéo de groupe pouvant rassembler jusqu'à 10 personnes. Une fois une conversation vidéo lancée, on peut ajouter des participants au fur et à mesure en allant piocher dans sa liste de contacts Skype. L'interface propose une fonction « mise au point automatique » qui place au premier plan la ou les personnes prennant la parole.


Rick Osterloh nous a indiqué que les appels vidéo de groupes sont disponibles uniquement entre utilisateurs de Skype 5, et que la qualité des connexions Internet aura également une incidence sur le bon déroulement d'une session. D'après lui, des appels vidéo rassemblant 10 personnes devrait plutôt intéresser les professionnels et les entreprises, tandis que le grand public se situera davantage dans une moyenne de 3 à 5 participants.


www.zdnet.fr

Telenor sceptique quant au rachat d'Orascom par Vimpelcom


Le norvégien Telenor, l'un des principaux actionnaires de l'opérateur russe Vimpelcom, est circonspect quant au projet d'acquisition de l'égyptien Orascom.


Dans une interview au quotidien économique russe Vedomosti publiée ce mercredi, le directeur général de l'opérateur télécom norvégienTelenor, Jon Fredrik Baksaas, se dit sceptique quant au succès du projet d'acquisition de l'opérateur égyptien Orascom par le russe Vimpelcom.


Selon lui, le principal obstacle reste la prise de contrôle de la filiale algérienne d'Orascom, Djezzy, que Vimpelcom souhaite conserver car il s'agit de l'actif le plus lucratif de l'opérateur égyptien.


Cette prise de contrôle est compromise par le souhait du gouvernement algérien de nationaliser cet actif. Prié de dire si l'opération irait à son terme même si Vimpelcom n'obtenait pas Djezzy, le dirigeant a répondu : "Il n'y a pas encore de réponse".


Or, l'avis de Telenor est crucial car l'opérateur détient 36% des droits de vote de Vimpelcom. Ne pas oublier non plus l'avis de l'autre actionnaire principal, le russe Alfa Group, contrôlé par le milliardaire Mikhaïl Fridman.


www.latribune.fr

14 octobre 2010

Free se plie à l’obligation de transmettre les e-mails de la Hadopi


Free ne contestera pas le décret «Hadopi» l'obligeant à transmettre les e-mail anti téléchargerment à ses abonnés. Les premiers courriels devraient partir dès aujourd'hui.


Fin de partie pour Free? L’opérateur aurait décidé de ne pas remettre en cause le décret daté du 12 octobre et le visant directement. Rédigé dans l’urgence au nom du ministère de la Culture et de la Communication, le décret en question vise à obliger Free à envoyer les e-mails d’avertissement de la Hadopi aux abonnés soupçonnés d’avoir téléchargé du contenu protégé.


Selon Electron Libre, Free devrait transmettre les premiers courriels de la Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur l’Internet) à ses clients dès ce jeudi 14 octobre. La filiale Internet d’Iliad préfère donc éviter d’avoir à se voir infliger des amendes (jusqu’à 1500 euros par e-mail non envoyé) pour refuser de se conformer à la loi.


Jusqu’à présent, Free s’appuyait sur la mise en place d’une convention entre le ministère de la Culture et les opérateurs pour justifier son refus de se plier au fonctionnement de la HadopiElectron Libre, les différentes parties y travaillent.


(laquelle se charge d’envoyer, sur demande des ayants droits, des «recommandations» aux internautes délictueux avant de leur couper l’accès Internet en cas de récidive). Convention qui n’a jamais été signée. Mais, toujours selon

La convention doit régir les conditions de collecte des identités des internautes pistés sous un angle technique d’interconnexion entre les systèmes informatiques de la Hadopi et ceux des opérateurs.


Les discussions porteraient sur la durée de la convention (la Culture souhaitant un engagement de 5 ans tandis que Free préférerait un contrat annuel) et sur les coûts de compensation des opérations pour les fournisseurs d’accès.


Là encore, Free pencherait pour une facturation à l’envoi d’e-mail (qui pourrait descendre à 30 centimes d’euro) tandis que le ministère pencherait sur un forfait annuel fixe quel que soit le nombre de courriels à transmettre.


Si Free a décidé de ne pas attaquer en référé le récent décret qui l’oblige à se plier aux règles de la Hadopi, il dispose cependant de deux mois (à partir de la date de publication) pour l’attaquer sur le fond. Se laissera-t-il tenter? La partie n’est peut-être pas finie…

www.silicon.fr

13 octobre 2010

Hadopi : le décret anti-Free a été publié


Législation - Le texte indique que les FAI ont 24 heures pour relayer les emails de la Haute Autorité à leurs abonnés, faute de quoi, ils seront sanctionnés de 1500 euros d'amende par email non envoyé.


Face au blocage de Free, le gouvernement avait promis "un décret précisant incessamment les sanctions prévues". On saluera donc la célérité des services du ministère de la Justice qui ont pondu en quelques jours le texte, texte qui a été publié au Journal Officiel ce mercredi, indiquent nos confrères de PC Inpact.


Rappelons que Free bloque l'envoi des emails de la Hadopi à ses abonnés. L'opérateur a en effet toujours déclaré qu'il ne bougerait pas tant que le financement des procédures d'identification ne serait pas pris en charge par l'Etat, et que les modalités d'échanges de données personnelles n'étaient pas précisées.


Le décret devrait néanmoins obliger Free à ouvrir les vannes des emails puisqu'il indique que "Les opérateurs sont tenus d'adresser par voie électronique à l'abonné chacune des recommandations mentionnées respectivement au premier et au deuxième alinéa de l'article L. 331-25, dans un délai de vingt-quatre heures suivant sa transmission par la commission de protection des droits."


La Commission européenne pas informée

En refusant, le FAI s'expose à une amende de 1500 euros par email non transmis, amende qui ne sera pas rétroactive.


PC Inpact souligne néanmoins qu'une mesure pénale nouvelle qui vise un service de la société de l'information doit préalablement être notifiée à Bruxelles (directive 98/48/CE)". Ce qui n'a pas été fait...


Reste la question de l'indemnisation de l'identification des internautes fautifs. Le ministère de la Culture a expliqué que des négociations ont lieu sur ce sujet, mais seulement avec les FAI ayant concrètement relayé les emails de la Haute Autorité. Traduction : si dédommagement il y a, il ne s'appliquera que si les FAI jouent le jeu, ce qui n'est pas le cas de Free pour le moment.


Grâce à ce décret, le gouvernement espère que Free participera enfin à la "chasse" aux pirates et agite la carotte du dédommagement pour accélérer le mouvement, ce que certains prennent pour un chantage en bonne et due forme...


En savoir plus sur Free - Iliad dans l'Annuaire IT

"Il y a de la bonne volonté de la part de l'Hadopi et de Free", poursuit le ministère de la Culture.


"Nous sommes en discussion étroite avec Free, ça se passe bien, nous terminons ensemble quelques ajustements de précision juridique qu'ils estiment nécessaire, je ne pense pas que ça dure bien longtemps", ajoute de son côté Eric Walter, secrétaire général de la Hadopi.


Tout est donc réuni pour que Free sorte de sa "résistance", reste désormais à savoir si le FAI décide ou non de jouer le jeu.

www.zdnet.fr

Le Conseil d'État confirme la licence mobile de Free



Il a rejeté les plaintes de SFR et Bouygues Telecom contre l'attribution de la quatrième licence mobile 3G à Free Mobile.


Sans surprise, SFR et Bouygues Telecom n'auront pas réussi à faire annuler la quatrième licence de téléphone mobile attribuée à Free. Le Conseil d'État, qu'ils avaient saisi, a rejeté l'ensemble de leurs requêtes.


Le Conseil d'État a jugé que le prix de la quatrième licence fixé à 240 millions d'euros n'était ni sous-évaluée ni discriminatoire par rapport au montant versé en 2001-2002 pour les trois opérateurs mobiles en place (619 millions d'euros).


En raison notamment de la quantité de spectre plus faible dont il dispose et de son entrée sur le marché mobile avec un retard d'une dizaine d'années sur ses concurrents.


S'agissant de la procédure d'attribution proprement dite, le Conseil d'État a confirmé qu'elle s'était déroulée conformément aux principes de transparence et d'objectivité et que les conditions de l'autorisation d'utilisation de fréquences accordée à Free Mobile n'étaient pas discriminatoires au détriment des trois opérateurs mobiles existants.


Le Conseil d'État a rappelé l'intérêt général qui s'attache à l'ouverture du marché à un quatrième opérateur pour permettre une amélioration de la situation concurrentielle sur le marché français de la téléphonie mobile.


Il a, en particulier, relevé que le droit à l'itinérance 2G dont bénéficiera Free Mobile ne constituait pas un avantage injustifié, mais une mesure correctrice limitée, afin de renforcer a minima l'exercice d'une concurrence loyale entre opérateurs.


www.lefigaro.fr

12 octobre 2010

Maroc Telecom et l'ANRT signent une convention relative à la 4ème tranche du Programme d'accès aux télécoms


Maroc Telecom et l'ANRT signent une convention relative à la 4ème tranche du Programme d'accès aux télécoms


Cette tranche fait partie d'un programme englobant 7.338 communes rurales parmi les plus difficiles d'accès, pour un investissement global estimé à 2,8 milliards de dirhams, indique un communiqué de Maroc Telecom.


5.765 localités devraient être équipées entre 2008 et fin 2010, précise la même source, ajoutant que d'ici fin décembre 2011, l'ensemble des populations habitant ces régions aura accès au téléphone mobile


www.marocjournal.net

La lutte contre la cybercriminalité : les premières décisions de la justice sénégalaise


Dr Mamadou Lo Conseiller Juridique de l’Agence de l’Informatique de l’Etat et expert en cyberdroit Depuis 2008, le Sénégal s’est engagé résolument sur la voie de la lutte contre la cybercriminalité, c’est-à-dire toutes les infractions commises par l’entremise des outils technologiques.


En effet, à cette date, une vaste réforme a permis de doter notre pays d’un ensemble de textes de lois, notamment la loi n° 2008 - 11 du 25 janvier 2008 portant sur la cybercriminalité. Aujourd’hui, l’application de ce texte a été à l’origine de plusieurs décisions prononcées par les juridictions sénégalaises. Voici brièvement commenter les toutes premières décisions inédites.


Ayant pris conscience qu’un nombre grandissant de délinquants utilisent désormais les nouvelles technologies pour commettre leur forfait et n’attendent plus leurs victimes, à l’instar des agresseurs dakarois, au coin des rues, les autorités ont mis à la disposition des enquêteurs et des magistrats des outils et des mécanismes qui règlementent et régulent l’activité cybercriminelle.


L’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) implique, cela va de soit, des risques. Plus la dépendance aux nouvelles technologies augmente, plus le degré de vulnérabilité des utilisateurs est élevé.


Mais, est-ce une raison de renoncer à des droits universellement reconnus. La réponse des magistrats sénégalais, après un travail très professionnel de nos enquêteurs, confirme le contraire.


Dans le jugement n° 3375 du 29 juillet 2009, le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar a statué sur une tentative d’escroquerie par le biais d’un système informatique.


En l’espèce, il s’agissait de condamner les agissements d’une personne, qui utilisant les nouvelles technologies (un site web et des SMS), proposait des relations sexuelles en contrepartie d’une offre d’emploi.


Ce jugement met en évidence la question de l’escroquerie de service et exclut les « relations sexuelles » du champ d’application des services visés par l’article 379 bis du Code pénal. Cette décision fait partie des toutes premières applications de la loi sur la cybercriminalité.


La question du respect de la confidentialité sur internet étant de plus en plus importante, le Tribunal Régional Hors Classe de Dakar a prononcé un jugement relatif au secret des affaires. Dans la décision n° 4241/ 09 du 18 septembre 2009, le juge a condamné un prévenu pour avoir accédé frauduleusement à tout ou partie d’un système informatique.


En l’espèce, il est reproché au prévenu d’avoir accédé à l’ordinateur d’un collègue et d’envoyer dans sa propre boîte électronique une copie de données de nature commerciale.


En application de l’article 431-8 de la loi sur la cybercriminalité, le juge, pour condamner le prévenu à trois mois d’emprisonnement assorti du sursis, soulève l’absence d’une autorisation du propriétaire de l’ordinateur. Ce constat matérialise le caractère frauduleux de tout accès à un système informatique sans autorisation du responsable.


Toujours, dans la même affaire, le prévenu, poursuivi également pour entrave au fonctionnement d’un système informatique, a été relaxé au motif que « le simple changement d’un mot de passe sur un ordinateur n’est pas de nature à caractériser le délit d’entrave qui suppose l’accomplissement d’actes tendant à la paralysie effective du système d’information ».


Ce qui n’était pas le cas dans cette affaire. Dans ce jugement, le juge assimile d’une part un ordinateur isolé à un système informatique et d’autre part procède à une conceptualisation des notions « d’accès » ou « d’entrave » au fonctionnement du système informatique.


Par ailleurs, l’escroquerie sur Internet étant le sport favori des cybercriminels, ce délit a été jugé dans l’affaire en date du 21 janvier 2010 par les magistrats du Tribunal Régional Hors Classe de Dakar en application de l’article 431-16 de la loi sur la cybercriminalité.


C’est l’affaire du réseau anglophone de cybercriminels démantelé en 2009 par les éléments de la Division des investigations criminelles. Ces cyber bandits émettaient à partir de leurs boîtes électroniques des messages faisant état, entre autres, de transactions financières fictives ou d’appels de détresse provenant de prétendus héritiers voulant sauver leur fortune ».


Il s’agit d’un exemple de l’arnaque, communément appelée par les spécialistes, la « fraude 419 » ou le « scam 419 » qui consiste à abuser de la crédulité de certaines personnes, attirées par l’appât d’un gain facile, pour leur soutirer de l’argent.


La dénomination 4-1-9 vient du numéro de l’article du code pénal nigérian sanctionnant ce type de fraude. Dans cette affaire, le juge, relaxant les prévenus uniquement sur ce délit, précise que « l’infraction d’escroquerie via internet n’était consommée que si l’auteur avait reçu un avantage ».


Ce que l’enquête n’avait pas établi. Aussi, la tentative d’escroquerie sur Internet n’a pas été prévue dans la loi sur la cybercriminalité. Dès lors, ce manquement doit être corrigé lors des prochaines réformes de ce texte.


Cependant, l’application de l’article 431-14 de la loi sur la cybercriminalité aux mêmes faits aurait permis, peut être, de condamner les prévenus « pour avoir produit ou fabriqué un ensemble de données numérisées par l’introduction, l’effacement ou la suppression frauduleuse de données informatisées stockées, traitées ou transmises par un système informatique, engendrant des données contrefaites, dans l’intention qu’elles soient prises en compte ou utilisées à des fins légales comme si elles étaient originales ».


Enfin, dans une autre affaire jugée le même jour, à savoir, le 21 janvier 2010, les mêmes juges ont poursuivi un prévenu pour avoir accédé, grâce à des cartes bancaires dupliquées, aux terminaux de paiement électronique d’une grande banque de la place.


Cet accès frauduleux à un système informatique, en application de l’article 431-8 de la loi sur la cybercriminalité, sera sanctionné par un emprisonnement de cinq ans ferme et une amende de 500 000 FCFA à l’encontre de l’auteur des faits.


En définitive, la cybercriminalité est désormais une réalité sous nos tropiques et sous de nombreuses facettes. Le travail des magistrats, ainsi que celui des policiers et gendarmes, commence à porter ses fruits.


Il est encourageant de voir que le Sénégal est entré de plain pied dans la société de l’information et arrive à répondre aux défis rencontrés. Toutefois, pour être plus efficace contre cette cible mouvante et transfrontalière, il faut, en plus des actions actuelles au niveau national (pourquoi pas la mise en place d’un service spécialisé avec des policiers, gendarmes et magistrats), une réponse internationale à la menace tout aussi internationale.


A cet effet, l’adhésion du Sénégal, à la Convention de Budapest de 2001 sur la cybercriminalité, le seul instrument international en la matière, est une piste à explorer par nos autorités afin de bénéficier d’une coopération policière et judiciaire au delà de nos frontières.


Dr Mouhamadou LO
Juriste du droit des TIC
mouhamadou.lo@hotmail.com

Source : Pressafrik,