Ouvrir un espace d'information et de veille stratégique en Afrique sur les télécommunications et les TICs. Promouvoir les échanges entre les acteurs qui s’intéressent à la convergence, le droit, l’économie, la veille concurrentielle, les réseaux, la stratégie des opérateurs et l'intelligence économique en télécommunications et TIC. Echanger et s'informer pour suivre l'évolution des communications électroniques qui sans cesse subissent la vitesse du changement.

15 juin 2007

/ Mauritanie : Les autorités veulent faire de leur pays une future plate-forme d’échanges en télécommunications

Le président-directeur général de Maroc Télécom, Abdel Salem Ahizoune, a fait part, mercredi, de la volonté des autorités mauritaniennes de faire de leur pays "une plate-forme d’échanges en matière de télécommunications au niveau des sous régions Afrique de l’Ouest, Maghreb". Selon M. Ahizoune, qui s'exprimait à l'issue d'une audience chez le président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le dirigeant mauritanien a particulièrement insisté sur le développement de l’infrastructure internationale, la sécurisation du câble à fibres optiques par une nouvelle sortie et le développement de deux régions importantes pour l’intégration sous-régionale, la région du Fleuve et la frontière avec le Mali pour servir de plate forme d’échanges. La compagnie Maroc Télécom est présente en Mauritanie par l’intermédiaire de l’opérateur GSM Mauritel Mobile, qui a permis une explosion de la téléphonie mobile et une forte croissance du service fixe avec l’introduction de nouveaux services comme l’Internet haut débit. La compagnie Maroc Télécom est présente en Mauritanie par l’intermédiaire de l’opérateur GSM Mauritel Mobile, qui a permis une explosion de la téléphonie

/ LANCEMENT D’UN NOUVEAU PRODUIT CELTEL. Le PSB International pour plus de flexibilité





La société de téléphonie cellulaire, Celtel-Niger, a procédé, le jeudi 7 juin dernier, dans l’enceinte du restaurant Le Pilier, au lancement d’un nouveau produit dénommé Per Second Billing International (PSB International) ou la tarification à la seconde pour les appels internationaux. Celtel permet à sa clientèle, à partir d’aujourd’hui, de bénéficier des avantages du système de tarification à la seconde sur l’international. Ce système permettra à nos abonnés de pouvoir téléphoner partout dans le monde et être facturés par seconde consommée. A titre d’exemple, je dirais simplement qu’à partir d’un crédit de 8 francs CFA, vous pouvez émettre un appel international, cette extraordinaire possibilité est sans précédent dans l’histoire des télécoms au Niger».
En outre, la flexibilité du système tarifaire de Celtel permet, selon son directeur général, à ses abonnés d’avoir plusieurs combinaisons à la fois, c’est-à-dire qu’on peut être facturé à la minute et avoir l’option d’être facturé à la seconde pour les appels internationaux. «Mieux, les clients ont la possibilité non seulement de choisir la tarification qui correspond à leurs besoins de communication mais aussi de passer d’une option à l’autre par une simple manœuvre avec leur téléphone mobile et à moindre coût», a rassuré M. Bonnechère.

13 juin 2007

Bouygues Telecom souhaite une baisse des prix de gros du mobile


Les opérateurs mobiles (Orange, SFR et Bouygues Telecom) et les opérateurs fixes comme Neuf Cegetel ont été auditionnés par l’ARCEP la semaine dernière pour discuter des tarifs du mobile. Ce dernier doit décider avant fin juillet de l’importance de la baisse des prix de gros du mobile pour les trois prochaines années.
SFR et Orange souhaitent le maintien des tarifs alors que Bouygues Telecom veut une nouvelle baisse des tarifs.Le troisième opérateur est favorable à cette baisse des tarifs car il a lancé son forfait Neo, qui permet d’appeler de façon illimitée les abonnés des autres opérateurs mobiles, et cette offre lui coûte cher puisqu’il doit verser à Orange et à SFR 7,5 centimes d’euro par minute.

/ Cameroun :"Les TIC sont un levier de croissance économique"

De plus en plus dans le monde moderne, les catastrophes naturelles et technologiques surviennent brusquement, emportant avec elles de nombreuses vies humaines et provoquant des pertes financières considérables.
C'est pour susciter la prise de conscience des pays de la sous région Afrique centrale sur l'impact des télécommunications et TIC dans la prévention et la gestion des catastrophes que ce séminaire atelier a été conjointement organisé à Yaoundé du 30 mai au 1er juin dernier, par l'Union internationale des télécommunications et le ministère camerounais des Postes et Télécommunications. D'abord, l'idée que les évènements désastreux peuvent être prévenus n'est pas nouvelle. Les hommes peuvent faire recours aux systèmes de télécommunications soigneusement installés sur les zones à risques et convenablement coordonnés en vue d'identifier les dangers, donner l'alerte et solliciter les acteurs locaux et internationaux de secours. Comme nous le constatons au niveau de la téléphonie mobile, l'évolution est perceptible. Nous sommes passés de 5 000 abonnés en 1999 à 3 000 000 d'abonnés en 2007, avec une gamme énorme de services allant des services d'information aux services modernes à valeur ajoutée comme le GPRS ou l'Internet sur les téléphones mobiles?
Les télécommunications et l'Internet sont des outils qui favorisent le développement. L'Etat camerounais en a pris conscience par l'adoption de la stratégie sectorielle des télécommunications et des technologies de l'information et de la communication, qui est un cadre de cohérence des actions de développement du secteur. Cette stratégie fait de la généralisation de l'accès à l'infrastructure nationale de l'information et de la communication un pilier central. Cette généralisation devra commencer par la promotion des accès collectifs au travers des télé-centres communautaires polyvalents, des centres multimédias dans les établissements secondaires, la connexion large bande des institutions universitaires et, le réseau interministériel. Cette généralisation devra se poursuivre par l'offre d'un accès individuel large bande à moindre coût et de qualité à travers le développement du backbone national en fibre optique, la numérisation de tous les centraux téléphoniques et la densification des réseaux d'abonnés. Ceci en vue de permettre d'ici 2015 l'offre d'un accès à 2Mbits à tous les potentiels demandeurs des chefs lieux des départements du pays. Par ailleurs, la maîtrise des coûts devra se poursuivre non seulement grâce à l'augmentation de l'offre des services de télécommunications, mais également au travers d'une réglementation adéquate et vigilante.

SFR étend sa couverture WiFi à 80.000 hotspots dans le monde


SFR a signé plusieurs accords internationaux d'interopérabilité pour renforcer sa couverture WiFi dans le monde entier. 7.700 nouveaux hotspots seront ouverts aux clients SFR Entreprises d'ici septembre prochain. Les clients WiFi de SFR Entreprises pourront accéder à de nouveaux réseaux WiFi : En Chine (China Mobile, China Netcom et China Telecom) : couverture des principaux aéroports chinois (Pékin, Shanghai, Shenzhen…), des grandes chaînes d'hôtels, des principaux sites des Jeux Olympiques de 2008 ; Aux Etats-Unis : couverture par exemple des aéroports de Houston et Atlanta ; En Amérique Latine : Brésil et Argentine (Vex), couverture par exemple des aéroports Sao Paulo et Rio de Janeiro ; En Europe : Suisse (Swisscom Mobile) et Portugal (Vex et Portugal Telecom WiFi).
Le nombre de hotspots accessibles aux clients SFR Entreprises passe à 80 000 répartis dans 156 pays, dont 30.000 en France. Ces hotspots sont accessibles dans les plus grands aéroports internationaux, les principales chaînes d'hôtels, les centres de congrès, les quartiers d'affaires, les grands cafés et restaurants

Lancements des produits Seddo et Izi : Les télécentres perdants au partage

La concurrence à laquelle se livre la marque Orange et Tigo avec le lancement des produits Seddo et Izi risque d’envoyer des milliers de gérants de télécentre au chômage. En effet, ces produits, qui constituent une aubaine pour les consommateurs, entraîne, néanmoins, une baisse du chiffre d’affaires des gérants de télécentre... A cela s’ajoute l’uniformisation des appels à partir d’un téléphone fixe et d’un portable vers un fixe. Ce problème préoccupe sérieusement l’Union nationale des exploitants de télécentres et des téléservices du Sénégal (Unetts) qui, par la voix de son secrétaire général Bassirou Cissé, accuse la Société nationale des télécommunications (Sonatel), de leur faire de la concurrence déloyale. M. Cissé revenait, au moment de l’entretien, d’une tournée au Nord et à Richard Toll, afin de consulter tous les gérants de télécentre sur cette question. Toutefois, le secrétaire général de l’Unetts n’hésite pas à lancer des suggestions à l’endroit de la Sonatel : « Il faut définir une politique qui impliquera tous les acteurs des télécentres et téléservices. Car, ils ont permis de créer plus de 30 000 emplois. » En réalité, la Sonatel avait-elle prévu de telles conséquences en lançant son produit Seddo ? Si ! Semble rétorquer un membre de la communication de la société. « On avait préparé les gérants de télécentre au cours des séminaires de formation, en leur proposant de diversifier leurs produits. » Il pense d’ailleurs que la commercialisation, de Seddo n’exclut pas la consommation au télécentre. « En fait, l’un n’ exclu pas l’autre », affirme notre interlocuteur. Pour lui, le lancement de ce produit est guidé par le souci « de satisfaire les besoins des 2,5 millions de clients » que compte la Sonatel

Nouvelle numérotation téléphonique au Sénégal, ce sera 9 chiffres en octobre


La nouvelle numérotation téléphonique au Sénégal, initialement prévue pour être lancée en juillet, aura finalement lieu en octobre et comportera 9 chiffres, a appris Ouestafnews de source autorisée. Ainsi, à partir du dimanche 7 octobre 2007, les numéros de téléphone fixe de la Société nationale des télécommunications (Sonatel) seront précédés du chiffre 33, alors que les numéros de téléphone mobile du même opérateur seront précédés du chiffre 77, selon un communiqué de l'Agence de régulation des télécommunications publié dans la presse sénégalaise.
Quant au réseau Tigo, appartenant à la société Sentel, deuxième opérateur de téléphonie mobile dans le pays, ses anciens numéros seront précédés du chiffre 76. L'ARTP avait auparavant annoncé une nouvelle numérotation à huit chiffres pour le mois de juillet. "Initialement, on avait prévu que le basculement aurait lieu en juillet mais par la suite, en relation avec les opérateurs, du fait qu'il y a des logiciels à créer et des équipements à acquérir, on est arrivé à la conclusion que le délai ne pouvait plus être respecté", a admis un responsable de l'ARTP, Thierno Mouhamadou Baba Ly dans une interview publiée
début juin par le quotidien privé Walfadjri

L’Algérie attribuera une licence de téléphonie 3G

L’Algérie va prochainement accorder une licence de téléphonie 3G qui permettra de proposer une multitude de services multimédias selon le PDG d’Algérie Télécom. Le PDG d’Algérie Télécom, Slimane KHIREDDINE, a tenu à préciser qu’il s’agit d’une licence concernant la téléphonie mobile de 3e génération qui permet d’importantes options en matière d’échanges des informations. Par ailleurs, l’Algérie mettra en orbite, dans les prochaines années, un deuxième satellite Alcom-sat2, cette information est contenue dans la lettre envoyée par le ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Pour le moment, Algérie Télécom détient 35% des parts du marché de la téléphonie mobile et les responsables escomptent en détenir 50% à l’horizon 2011. Ils affirment d’ailleurs que la concurrence ne leur fait pas peur, mais qu’elle les motive plutôt, car leur groupe possède des atouts non négligeables tant sur le plan financier que des ressources humaines. C’est ainsi que le P-DG du groupe, M. Slimane Kheiredine, a affirmé lors d’une réunion tenue hier au siège de la wilaya d’El-Oued : “Les grands challenges du groupe Algérie Télécom se déclinent aussi par la mise à la disposition des réseaux de télécommunications au profit de l’économie nationale, à savoir les communications électroniques (e-gouvernance, éducation, e-banking, e-santé, e-tourisme).”

L'Arcep déplore la situation "quasi monopolistique" de Canal+


L'Autorité de régulation des communications électroniques et postales (Arcep) estime que les opérateurs de télécoms doivent avoir un accès raisonnable aux contenus audiovisuels pour la fibre optique et déplore la situation "quasi monopolistique" de Canal+ dans ce domaine. Dans une interview publiée mercredi par Les Echos, Paul Champsaur, président de l'organisme, explique que les abonnés aux futurs réseaux à très haut débit devront avoir des contenus de qualité, dont des programmes audiovisuels.
"Or, aujourd'hui, il existe pour les opérateurs télécoms qui vont investir dans la fibre optique un vrai problème d'accès aux contenus. Notamment avec le groupe Canal+, qui est en situation quasi monopolistique sur le marché de la télévision payante", souligne Paul Champsaur. "Le développement du très haut débit suppose que les opérateurs aient un accès raisonnable aux contenus audiovisuels et qu'un partage équitable de la valeur puisse être mis en place".

05 juin 2007

Le Wimax en passe de devenir le standard de la 4G ?

L’International Telecommunication Union (ITU) est en train d’officialiser le Wimax comme standard d’échange radio. Dans une réunion qui s’est tenue au Japon la semaine dernière, les membres de l’ITU ont approuvé le Wimax comme norme possible de la 4G dans le cadre des bandes de fréquences de l’IMT-2000.

Cette approbation de l’ITU devrait permettre aux opérateurs Wimax d’accéder plus facilement aux fréquences. Mais c’est surtout un tremplin important pour participer à la définition des futures normes 4G prévue pour 2009 avec un déploiement en 2011.

L’approbation finale n’est pas encore acquise mais le simple fait de l’avoir énoncé témoigne d’un profond revirement vis-à-vis de cette norme.

La plupart des opérateurs et fabricants de technologies mobiles refusaient de voir le Wimax étendre ses possibilités en dehors de la 3G.

Cette restriction aurait fermé l’accès aux fréquences futures et enterré de fait cette technologie.

L’accès aux fréquences (de 2,5 GHz à 2,69 GHZ) a été l’objet d’un lobbying important entre les acteurs existants autour de la 3G –opérateurs et industriels- face aux nouveaux entrants sur le marché qui voudraient pénétrer le secteur de la mobilité.

La position du Wimax lui permettrait également de devenir la norme fédérative des acteurs mondiaux et offrir aux consommateurs la possibilité de se connecter partout dans le monde sans avoir à changer de terminaux entre les GSM, HSDPA et CDMA etc….

Cela devrait permettre également de réaliser une importante économie d’échelle dans la fabrication des tous les composants d’autant que la Chine pousse activement le Wimax même si ce pays tente de promouvoir un standard un peu différent.

Rappelons qu’Intel a abandonné la 3G pour ses nouveaux composants centrino qui inclurons exclusivement du Wimax

Une chose est sûre, le débat n’est pas terminé et les opposants au Wimax vont continuer d’œuvrer. La GSM association vient d’ailleurs de rendre public une étude commandé au cabinet Arthur D Little démontrant que le HSDPA serait plus performant que le Wimax mobile et qu’il serait adopté par la plupart des opérateurs d’ici les 5 prochaines années. Précisons quand même que le Wimax mobile 1ère génération qui a été comparé au HSDPA…

Il est vrai que pour les opérateurs qui ont payé plusieurs milliards d’euros une licence UMTS, voir arriver des acteurs capables d’offrir des services Wimax, donc de l’IP natif avec des coûts de licences très inférieurs n’est pas plaisant.

Mais c’est surtout le modèle économique de la téléphonie mobile qui pourrait être totalement remis en cause car avec le Wimax. En IP natif, vous pouvez faire facilement de la VOIP et donc ne plus être en facturation à la minute. On voit bien se profiler l’évolution du modèle comme avec la téléphonie fixe en accès illimité. Nul doute que les opérateurs de mobiles qui dégagent des margent considérables ne voient pas d’un bon œil l’arrivée du Wimax…

Mais ce n’est pas tout.

Si le Wimax se développe, c’est également la porte ouverte à de la diffusion sur IP. Des services de télévision….

Le choix de l’industrie des télécom pourrait donc bien avoir des conséquences sur l’industrie des médias et de l’internet….

France Télécom : une lutte globale contre la multinationale

Des syndicalistes polonais et sénégalais dénoncent les pratiques du géant de la télécommunication : suppressions massives d’emplois ou externalisation.

Didier Lombard, PDG de France Télécom, devrait recevoir dans les prochains jours des sacs de cartes postales du monde entier. Le veinard ? Voir. À l’initiative de l’Alliance syndicale mondiale de France Télécom qui rassemble des syndicats de tous les pays où la multinationale est désormais implantée, près de 100 000 salariés, employés par le géant des télécommunications hors de France, sont aujourd’hui invités à l’interpeller vertement, et en trois langues (français, anglais et polonais) : « Hé, monsieur le président ! Si vous arrêtiez un peu de nous licencier ? ».


Par ailleurs, des délégations de syndicalistes polonais et sénégalais ont, hier, participé au rassemblement parisien des salariés de France Télécom (1). « Face aux stratégies mondiales des multinationales, le syndicalisme ne peut pas faire autrement que se mettre à la même échelle », explique le Sénégalais Gabou Gueye, président de l’Alliance mondiale, une émanation de la fédération syndicale internationale UNI qui englobe, entre autres, le secteur des télécoms. « Auparavant, on avait des conventions nationales avec les opérateurs historiques, on traitait les revendications à l’intérieur des frontières, mais comme nos États ont cédé leurs prérogatives à des multinationales, on est bien obligés de s’organiser globalement. »

Suppressions d’emplois en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Pologne, externalisations massives des activités jugées trop peu rentables, recours institutionnalisé aux contrats précaires, manque d’investissements dans les réseaux et gouvernement des dividendes : le groupe pratique dans le monde comme il pratique en France, avec souvent les coudées plus franches encore. Racheté en 2000 par France Télécom, l’opérateur historique polonais a vu ses emplois passer de 70 000 à 30 000.

« Dans les trois prochaines années, 5 000 suppressions d’emplois supplémentaires sont programmées, dénonce Elzbieta Pacula, présidente de la fédération des télécoms de Solidarnosc. Juste après le rachat par France Télécom, on nous avait annoncé des plans sociaux en douceur, mais aucun engagement n’a été tenu. Ils font des listes de salariés et tous les ans, ils licencient, avec toujours la même obsession de réduire les coûts. » Au Sénégal, à l’occasion de l’ouverture du capital en 1997, France Télécom a pris pied dans l’opérateur public Sonatel, avant d’en devenir plus discrètement l’actionnaire majoritaire (42 %). « Il y a eu des dégraissages chez nous aussi, témoigne Mamadou Diop, secrétaire général du Syndicat des travailleurs de Sonatel (SYTS). Mais ça n’est pas tout : le groupe utilise massivement des stagiaires et des employés de sous-traitants… Ce que nous subissons au Sénégal comme dans le monde entier, c’est la politique de France Télécom qui consiste à n’enrichir que la spéculation financière. Le prix des actions a été multiplié par cinq depuis l’arrivée de France Télécom et la multinationale exige des dividendes toujours plus juteux. Or, c’est très grave parce qu’en Afrique, on le sait, il y a des besoins d’investissements énormes et une fois les dividendes prélevés, l’entreprise n’a plus les moyens d’investir ! »

(1) Un syndicaliste du Cameroun n’a pas obtenu le visa nécessaire pour venir. Une « première » vivement dénoncée par ses camaradesde France Télécom.*

01 juin 2007

Thierno Mohamadou Baba LY, directeur juridique de l'Artp : ‘Pourquoi nous avons mis sous scellés les équipements de la Première Fm'



Wal Fadjri : L'Artp a procédé hier à la mise sous scellés des équipements radio électriques de la radio Première Fm 92.3 qui vient de naître. Qu'est-ce qui a motivé cette décision ? Thierno Mohamadou Ly : Il s'agit, en vérité, de la fréquence 92.3 qui avait été assignée à une société qui s'appelle Iso Trading Technology administrée par Mohamadou Bachir Diallo pour sa radio commerciale dénommée Xew Xew Fm. Il se trouve que par la suite, nous avons constaté, en février 2007, que cette société avait déplacé l'antenne de son lieu d'implantation, à la Patte d'Oie Builders, à Yoff. Lorsque nous nous y sommes rendus, nous avons constaté une publicité qui faisait savoir que la fréquence était utilisée par une radio dénommé Première Fm. Nous avons demandé à M. Diallo de retourner l'antenne à son lieu initial et, en même temps, nous lui avons rappelé que cette fréquence avait été attribuée à Xew Xew Fm. Après moult conciliabules, ce dernier a accepté. A notre grande surprise, nous avons appris, à travers la presse, que M. Madiambal Diagne utilisait la fréquence 92.3 pour l'exploitation d'une radio dénommée Première Fm. D'ailleurs, c'est très récemment que ce dernier a adressé une correspondance à l'Artp pour lui faire comprendre le changement de statut juridique de la société Iso Trading. Et sans attendre une réponse de notre part, il a démarré ses émissions. C'est ainsi qu'une équipe de l'Artp s'est rendue sur place et a relevé deux manquements. D'abord, la station qui émettait, utilisait une liaison déport entre la Patte d'Oie où se trouve l'antenne et le studio qui est à Yoff, sans autorisation de l'Artp. Ensuite, les équipements radio électriques trouvés sur place n'ont pas été agréés par l'Artp. Sur cette base, le directeur général de l'Artp, se fondant sur le décret n° 2003-64 du 17 février 2003 relatif aux fréquences, a notifié aux responsables d'Iso Trading la suspension de l'autorisation d'utilisation de fréquence pour une durée de 45 jours, en lui précisant qu'au terme de ce délai et en cas de non régularisation, l'Artp prononcera une révocation de l'autorisation. Sur la base de cette notification, l'Artp a requis l'assistance des forces de l'ordre, comme l'y autorise la loi, pour procéder à la mise sous scellé des équipements de cette radio. Wal Fadjri : Par ailleurs, l'Artp avait arrêté un nouveau plan de numérotation téléphonique qui devrait entrer en vigueur le 1er juillet prochain. L'échéancier sera-t-il respecté ? Thierno Mohamadou Ly : Il faut d'abord rappeler que le plan de numérotation actuel avait été élaboré par la Sonatel qui, à l'époque, était l'opérateur chargé non seulement de gérer le plan de numérotation nationale, mais aussi le plan national des services. Avec l'avènement de l'Artp, ces missions sont désormais dévolues à l'agence. Nous avons constaté, et les opérateurs avec nous, que ce plan à sept chiffres est saturé et que, d'ici la fin de l'année, si on ne prend pas de dispositions pour le changer, nous aurons des problèmes de ressources en numérotation parce que les abonnés de téléphonie mobile augmentent de manière importante. Initialement, on avait prévu que le basculement aurait lieu en juillet mais par la suite, en relation avec les opérateurs, du fait qu'il y a des logiciels à créer et des équipements à acquérir, on est arrivé à la conclusion que le délai ne pouvait plus être respecté. Ce qui est finalement retenu, c'est que le nouveau plan de numérotation sera opérationnel à partir du 7 octobre 2007. Wal Fadjri : Votre agence a maintenant cinq ans d'existence. Quel bilan tirez-vous de ces cinq ans ? Thierno Mohamadou Ly : L'agence est relativement jeune. Cinq ans, ce n'est pas beaucoup. L'Artp a été créée en 2001 pour ne démarrer qu'en mars 2002 alors que dans des pays comme la Côte d'Ivoire, le Mali, existait déjà une agence de régulation. En terme d'acquis, nous pouvons évoquer le dispositif législatif et réglementaire mis en place. C'est très important parce qu'aujourd'hui, nous disposons de l'ensemble des textes législatifs qui nous permettent d'assurer la régularisation des télécommunications. C'était la première chose à faire. Le deuxième aspect, c'est la mise en place des outils de la régulation. Il fallait faire en sorte qu'on ait une étude sur le secteur des télécoms au Sénégal pour voir comment il est constitué et comment il évolue. C'est un ensemble de leviers que nous allons pouvoir utiliser pour faire en sorte que la libéralisation puisse se faire de manière beaucoup plus ouverte au Sénégal. En outre, l'Artp a entrepris un important programme d'acquisition des équipements techniques nécessaires pour assurer une meilleure allocation des ressources en fréquences aux opérateurs ; ces équipements permettront également un meilleur contrôle des brouillages et interférences ainsi que la qualité de service des réseaux. Il s'agit d'équipements lourds composés de logiciels, d'appareils de mesures ainsi que de véhicules équipés qui vont être réceptionnés au courant du mois de juin et qui ont été acquis grâce à un financement sur fonds propres et sur fonds de la Banque mondiale. Ces équipements permettront de mettre en place le Sigaf, à savoir le Système intégré de gestion automatisée des fréquences. Il y a, enfin, un autre aspect non moins important, ce sont les ressources humaines. A ce niveau, beaucoup d'efforts ont été faits, car nous sommes dans un secteur qui est celui de pointe où il y a une évolution fulgurante, non seulement des Tic mais aussi du marché. Il faut donc avoir des compétences assez pointues pour cela. Consciente de cela, l'Artp a beaucoup investi sur les ressources humaines en formant des jeunes. Ce qui lui a permis d'avoir, aujourd'hui, des experts dans tous les domaines. Sur les plans juridique, économique et technique, nous avons des cadres qui sont en mesure d'assurer la régulation et cela est attesté par le leadership que l'Artp a sur le plan africain. Non seulement, le directeur de l'Artp est le président de l'Association des régulateurs de l'Afrique de l'Ouest, mais aussi nos experts sont sollicités un peu partout dans le monde, notamment par l'Uit, pour assurer des séminaires de formation. Il nous arrive d'aller dans des pays africains comme au Burundi, en Centrafrique pour partager l'expérience sénégalaise en matière de régulation. Tous ces instruments étaient indispensables pour assurer la bonne régularisation du secteur. Au regard de tout ce qui précède, nous pouvons dire qu'en cinq ans d'existence, l'Artp a un bilan positif. Wal Fadjri : Mais quelles sont les contraintes liées à l'exercice de votre mission ? Thierno Mohamadou Ly : Les contraintes, il y en a et elles sont nombreuses. La première, c'est que nous régulons un secteur qui n'est pas fortement concurrentiel, et c'est une grande contrainte. Il est plus facile de réguler un marché concurrentiel où vous avez plusieurs acteurs qu'un marché où il y a un duopole. Là, les litiges sont plus importants. La deuxième contrainte est que nous avons hérité d'une situation où tous les opérateurs ont eu des licences avant la création de l'Artp, avec des conventions et concessions qui ne sont pas toujours en adéquation avec les nouvelles réalités juridiques et du marché actuel. Cela amène souvent l'Artp à voir comment concilier le Code des télécommunications et les conventions et les cahiers de charges qui ont été signés avant sa naissance. Wal Fadjri : Quels sont les avantages de la régulation qui semble être un nouveau mode de gouvernance ? Thierno Mohamadou Ly : La régulation a d'abord commencé dans les pays anglo-saxons, notamment aux Etats-Unis où les autorités ont très vite compris que, dans les secteurs en réseau, il fallait un organe indépendant du pouvoir politique pour assurer la transparence du marché. Dans les pays de tradition juridique française, la régulation est venue un peu plus tard. Dans nos pays où c'est le monopole qui domine, la régulation permet aux nouveaux opérateurs qui arrivent de trouver leur place. C'est l'instance de régulation qui veille également au respect des intérêts des consommateurs. Voilà autant d'avantages qu'offre la régulation. Wal Fadjri : La Journée mondiale des télécommunications célébrée cette semaine avait pour thème ‘Connecter les jeunes'. Quelle en est la signification ? Thierno Mohamadou Ly : La journée mondiale des télécommunications est célébrée, chaque année, à l'initiative de l'Union internationale des télécommunications (Uit). Cette année, nous avons retardé la célébration de cette journée (elle est célébrée habituellement le 17 mai de chaque année : Ndlr) à cause de la fête de l'Ascension. Depuis la création de l'Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), cette journée est systématiquement célébrée dans notre pays en relation avec l'ensemble des acteurs, notamment les opérateurs, l'Ecole nationale des télécommunications du Sénégal, le ministère de tutelle. Concernant le thème retenu cette année par l'Uit, il est très important et recoupe d'ailleurs la vision de l'Artp qui est de faire du Sénégal, un pôle d'excellence dans les Technologies de l'information et de la communication (Tic), au profit du citoyen. Et comme la frange la plus dynamique de la population, ce sont les jeunes, c'est là une occasion de mettre à la disposition de ces derniers les opportunités qu'offrent les Tic en vue de les permettre d'entrer dans le monde moderne. Dans le cadre de cette journée, nous allons davantage expliquer aux jeunes les immenses possibilités offertes par ces nouvelles technologies et les inviter à aller dans le sens de l'histoire. Par rapport aux activités, il y aura un certain nombre de conférences qui seront animées par des opérateurs, des experts de l'Artp et des personnes ressources. Wal Fadjri : Au Sénégal, la fracture numérique est réelle. Que compte faire l'Artp pour que les jeunes ruraux aient les mêmes opportunités que ceux des centres urbains en matière des Tic ? Thierno Mohamadou Ly : Le fossé numérique est un phénomène mondial. D'abord, il y a le fossé entre les pays développés et les pays sous-développés. Mais ce qui est encore plus grave, vous l'avez dit, il y a une fracture entre les villes et les campagnes, autrement dit entre les nantis et les non nantis. Aujourd'hui, il y a un programme que l'on appelle le Développement du service universel de télécommunication qui est d'ailleurs prévu par le Code des télécommunications et qui relève de notre charge. L'Artp a ainsi pour mission de développer l'accès des télécommunications pour l'ensemble des citoyens, sur l'ensemble du territoire national. Il est vrai que les zones qui ne sont pas rentables, seront négligées par les opérateurs. Il revient, dès lors, à l'Etat et à l'Artp de faire en sorte que les services de télécommunication soient disponibles partout au Sénégal et pour tout le monde. Nous irons même plus loin en veillant à ce que la qualité accompagne cette offre. Egalement que le contenu réponde à leurs préoccupations, ainsi ils pourront bénéficier du télé enseignement, la télé éducation et du commerce électronique. C'est donc un package qui sera fait pour développer les Tic partout au Sénégal. Ce qu'on regrettait jusque-là, c'était l'absence d'un décret qui organise cela. Or, ce décret vient d'être signé et sera bientôt publié. Ce qui nous permettra de disposer de tous les outils pour mettre en œuvre le programme universel d'accès aux télécommunications. Wal Fadjri : La téléphonie rurale est très peu développée au Sénégal. Que fait l'Artp pour pallier ce déficit ? Thierno Mohamadou Ly : Comme je l'ai évoqué tantôt, il est difficile de faire investir un opérateur dans une zone qui n'est pas rentable. Et c'est normal puisqu'il est là pour faire des bénéfices. N'oubliez pas que faire des profits est la raison d'être des opérateurs. Mais, en face de cette réalité, il y a nécessité de faire en sorte que le téléphone et, de manière générale, les services de télécommunication soient accessibles à l'ensemble des citoyens. Cette obligation est la raison d'être du Service universel des télécommunications. Le décret vient d'être signé et s'il est publié, nous allons mettre en place ce qu'on appelle un Fonds de développement des services universels des télécommunication qui permettra, avec la contribution des opérateurs, de l'Artp, de l'Etat, de la Banque mondiale et même des collectivités locales, de rendre disponibles, partout au Sénégal, les services de télécommunication, y compris dans les zones dites non rentables. Dans ce cadre, d'ailleurs, sur financement de la Banque mondiale, nous avons mis en place un projet pilote d'accès universel, c'est le projet pilote de Matam. Dans cette région, bientôt un appel d'offres sera lancé pour qu'il y ait un opérateur de service universel. Wal Fadjri : On note un boom des télécommunications dans le monde. Au Sénégal, quelle part celles-ci contribuent-elles dans l'économie ? Thierno Mohamadou Ly : La part des télécoms dans l'économie de notre pays est de l'ordre de 8 %. Ce qui n'est pas négligeable. C'est le secteur, d'ailleurs, qui croît le plus au Sénégal. Wal Fadjri : Le 26 janvier dernier, l'Artp a eu à infliger une sanction contre la Sonatel suite à des dysfonctionnements notés dans son réseau. Qu'en est-il de cette sanction ? Thierno Mohamadou Ly : C'est vrai que l'Artp a infligé une sanction à la Sonatel. C'était une première, mais c'est dans l'ordre normal des choses, si je puis dire. Partout, dans le monde, les régulateurs ont un rôle de sanction si les opérateurs ne respectent pas les obligations qui sont à leurs charges, au regard de la loi et de la réglementation en vigueur. Au Sénégal, c'est la première fois que ça arrive. A partir du moment où nous avons constaté, après plusieurs demandes d'explications, de mises en demeure, qu'une situation perdure, nous avons été obligés d'aller vers une sanction. La Sonatel, usant de son droit de recours, a fait appel et, au moment où nous parlons, l'affaire est pendante devant la justice qui doit trancher. Et vous comprendrez que je ne peux pas dire plus que ça. Wal Fadjri : Le 16 avril 2007, l'on a noté, de nouveau, dans le réseau de la Sonatel, à Dakar, des dysfonctionnements ayant causé des préjudices à ses abonnés. Pourquoi l'Artp n'a pas sévi ? Thierno Mohamadou Ly : L'Artp n'a pas sévi parce qu'il y a toute une procédure à respecter. Ce que nous avons fait, lorsqu'il y a eu effectivement des perturbations prolongées, le 16 avril dernier, nous avons demandé des explications à la Sonatel. Il y a eu une première réaction de la Sonatel, assez lapidaire du reste. Après quoi, nous avons demandé un rapport technique complet, une réponse nous a été fournie et que nous n'avions pas jugée satisfaisante. Et aujourd'hui, nous attendons de la Sonatel un rapport plus circonstancié pour apprécier. Nous ne pouvons pas tout d'un coup sanctionner un opérateur sans lui avoir demandé des explications claires. Wal Fadjri :.Quelles sont les mesures coercitives dont dispose l'Artp pour faire aboutir ses sanctions ? Thierno Mohamadou Ly : Concernant la Sonatel, il ne saurait y avoir de mesures coercitives puisque cette société a fait un recours devant le Conseil d'Etat. Je précise que l'Artp ne peut que sanctionner ; le recouvrement des amendes n'est pas de son ressort, c'est l'Etat, par le biais du ministère des Finances, qui en a la charge. Wal Fadjri : La Poste s'était plainte d'une concurrence déloyale de la part de Flash, spécialisée dans la distribution du courrier. Quelle suite a été réservée à cette plainte ? Thierno Mohamadou Ly : Nous venons seulement de prendre en charge la régulation postale et nous avons trouvé une situation dans laquelle La Poste était elle-même seule à agréer les opérateurs postaux privés. Aujourd'hui, c'est l'Artp qui doit le faire. Il y a une période transitoire pendant laquelle, nous avons même une situation où il y a même des opérateurs qui n'avaient pas de licence délivrée par La Poste. Et ce que nous avons fait, c'est de convoquer tous les opérateurs postaux pour leur dire que, désormais, nous allons avoir une procédure pour faire en sorte que l'on puisse donner des autorisations provisoires. Celles-ci ont déjà été élaborées et transmises au ministère de l'Information pour être approuvées. Et l'arrêté ministériel qui s'en suivra, va leur permettre de devenir des opérateurs réguliers, en attendant qu'on puisse mettre en place un dispositif légal, approprié, qui est la licence.

Stratégie : TF1 Publicité devient la régie "mobile" de Bouygues Telecom

Le quatrième écran commence à intéresser les grands médias. Quelques mois après avoir signé un accord avec Microsoft dans les liens sponsorisés, Bouygues Telecom continue de s'intéresser aux revenus publicitaires de l'internet mobile en adoptant la régie de TF1 (autre filiale du groupe Bouygues) pour monétiser son audience.«Avec plus de 80% de la population française équipée, le téléphone mobile est devenu l'outil de communication personnel incontournable. TF1 Publicité a l'ambition de devenir un acteur majeur de ce marché en plein développement» commente la régie qui commercialise déjà les différentes espaces de TF1.fr et de ses sites satellite.
Associés à CellCast Interactive qui prend en charge la réalisation technique des campagnes, TF1 et Bouygues Telecom proposent déjà à des annonceurs tels que Coca Cola, Crédit Agricole et Dell une grande variété de formats : bannières i-mode, bannières wap ou encore sponsoring de contenu pendant son téléchargement ce qui pourrait, selon les deux partenaires, «rendre progressivement gratuits les contenus pour le client». Après plusieurs années de relative discrétion, le marketing mobile est actuellement en plein boom avec des rachats comme celui de ScreenTonic par Microsoft, de TheThirdScreenMedia par AOL sans oublier les montées en puissance de Google, Yahoo et même de Nokia, qui a récemment lancé ses propres ad Services…Selon une étude eMarketer, le marché de la publicité pourrait atteindre un total de 11,3 milliards de dollars dès l'année 2011.

Cameroun : La numérotation téléphonique passera de 7 à 8 chiffres au 1er juin

La numérotation téléphonique au Cameroun passera de 7 à 8 chiffres dans la nuit de vendredi à samedi prochains, a appris APA de source officielle. Ainsi, il faudra désormais précéder le numéro actuel par 7 pour les abonnés de la Mobile Téléphone Networks (MTN), 9 pour les abonnés Orange et, chez les clients de la Cameroun Télécommunications (CAMTEL), les anciens numéros commençant par 2 et 3 seront respectivement précédés du même chiffre. Les numéros des services à valeur ajoutée seront pour leur part précédés du chiffre 8.Les numéros spéciaux (urgences, police, sapeurs-pompiers, etc.), le code d’accès du Cameroun à l’international (00) et l’indicatif du pays (237) restent quant à eux inchangés.
Ce changement de plan de numérotation devrait permettre au Cameroun de disposer d’un parc de 80 millions de nouvelles lignes pour couvrir la demande nationale jusqu’en 2037, pour un secteur qui, en six années, a vu son chiffre d’abonnés croître d’environ 90%. Lors du passage de 6 à 7 chiffres, intervenu le 26 octobre 2001, le Cameroun disposait de 8 millions de lignes disponibles dont la saturation était prévue en 2008.

concurrence : Le groupe libanais Comium devient le quatrième opérateur de téléphonie mobile en Côte d’Ivoire

Le groupe libanais Comium sera à partir de lundi le quatrième opérateur de téléphonie mobile actif en Côte d’Ivoire, a annoncé hier à Abidjan son directeur général, Élie Khalifé. « Outre l’acquisition pour 40 milliards de FCFA (61 millions d’euros) de la licence d’exploitation, le groupe a investi au total 200 millions de dollars (148 millions d’euros) pour le développement de ses activités », a déclaré M. Khalifé lors d’une cérémonie de lancement. M. Khalifé a indiqué vouloir « contribuer à la croissance de l’économie » par « des produits innovateurs », en jugeant le marché ivoirien « prometteur ».
Le président du conseil d’administration de Comium Côte d’Ivoire, l’Ivoirien Eugène Diomandé, a souligné que « malgré un contexte marqué tous égards par la crise, nombreux sont les hommes et les femmes de ce pays qui continuent de croire en sa vocation de terre de travail et de progrès ». Le groupe aura pour concurrent sur le marché ivoirien le français Orange (leader avec environ 2 millions d’abonnés sur un total de quelque 3,5 millions), le sud-africain MTN et le groupe ivoiro-saoudien Atlantique Télécom. Comium revendique des activités dans des pays africains (Liberia, Sierra Léone, Gambie) ainsi qu’au Moyen-Orient, en Europe, aux États-Unis et au Brésil. La communauté libanaise de Côte d’Ivoire est la plus importante d’Afrique. Installés parfois depuis quatre générations, ses quelque 80 000 ressortissants exercent notamment des activités dans le commerce, l’industrie et la médecine

Internet: 3 millions de clients ont abandonné France Telecom


La France comptait 13,5 millions d'abonnés à l'internet haut débit à fin mars et parmi eux trois millions de personnes ont résilié leur abonnement téléphonique à France Telecom, soit une progression de 30% sur trois mois, selon les chiffres publiés jeudi par l'Arcep. Les offres sans abonnement téléphonique classique (à France Telecom, ndlr) "portent la croissance du marché", relève l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) qui confirme ainsi une tendance perçue depuis de nombreux mois par les opérateurs alternatifs. Le prix de l'abonnement à France Telecom est de 15 euros par mois et augmentera à 16 euros en juillet.
Au cours du premier trimestre, ce sont 708.000 clients qui ont quitté l'opérateur historique, soit une progression de 30,2% sur trois mois. Le démarrage de l'offre "ADSL nu" qui permet aux opérateurs de faire des offres commerciales sans abonnement à France Telecom dans les zones moins peuplées explique en partie cette progression. Selon l'Arcep, l'extension de cette offre "est rapide" et permet un "rattrapage" avec les zones plus denses. Celles-ci jusqu'à maintenant bénéficiaient de tarifs nettement plus attractifs. Sur les 13,5 millions d'abonnés internet, une grande majorité l'est par l'ADSL (haut débit par le téléphone): 12,85 millions à fin mars, soit une croissance de 28,9% sur un an. Les autres clients sont reliés à internet par câble ou fibre optique, notamment.

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Orange condamné pour publicité trompeuse sur ses offres triple play


Orange va devoir modifier les campagnes publicitaires de ses offres triple play, intégrant accès internet, TV et téléphone. Le 16 mai, l'opérateur historique a été condamné par le tribunal de commerce de Paris pour «publicité
trompeuse». Déclenchée par son concurrent Tele2, la procédure visait la communication autour des formules «Mégamax»: elles ne précisaient pas que le client devait ajouter au montant des offres à 29,90 euros,
l’abonnement téléphonique facturé 15 euros par mois. Rien à voir donc avec l'offre concurrente de Tele2, fixée à 29,90 euros, qui est sans abonnement car en zones dégroupées. En dehors de ces zones, l'opérateur tiers revend lui-même l'abonnement France Télécom mais à un prix moindre, puisque sa formule triple play est alors tarifée 34,90 euros par mois. Dans son jugement, le tribunal a estimé que les pubs d'Orange «risquent d'induire en erreur le consommateur sur le prix réel de l'offre, en ne mentionnant pas la totalité du prix qu'il sera appelé à payer». Outre l'obligation de modifier sa communication, l'opérateur historique est condamné à verser à Tele2, 400.000 euros «en réparation du préjudice subi». Notons que les publicités d'Orange mises en cause ne sont pas celles liées aux offres "net" présentées justement comme "sans abonnement". Ces formules sont facturées plus cher: 39,90 euros pour l'internet 8 mégabits par seconde, la TV et la téléphonie; et 44,90 euros pour l'équivalent en 18 mégabits
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